Afrique de l’Ouest : Quatre pays ratifient le Traité sur la haute mer pour sauver les océans
Afrique de l’Ouest : Quatre pays ratifient le Traité sur la haute mer pour sauver les océans

Afrique de l’Ouest : Quatre pays ratifient le Traité sur la haute mer pour sauver les océans
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Une étape décisive a été franchie dans la lutte mondiale pour la préservation des océans. En marge de la Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui se tient actuellement à Nice, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Mauritanie et la Guinée-Bissau ont officiellement ratifié le Traité sur la haute mer. Cette décision constitue une avancée majeure pour la gouvernance des océans et positionne l’Afrique de l’Ouest comme un acteur de plus en plus engagé dans les enjeux environnementaux mondiaux.
Adopté en 2023 sous l’égide des Nations Unies, le Traité sur la haute mer, également connu sous le nom de Traité BBNJ (Biodiversité au-delà des juridictions nationales), vise à protéger au moins 30 % des océans d’ici à 2030. Il instaure un cadre légal pour la création d’aires marines protégées en dehors des juridictions nationales et promeut une gouvernance durable de la biodiversité marine.
La ratification de ce traité par ces quatre pays africains représente un tournant à la fois symbolique et stratégique. Elle répond à une urgence environnementale dans un contexte marqué par la surpêche, le déclin de la biodiversité marine, la crise climatique et les projets d’exploitation minière en eaux profondes.
« Nous saluons cette étape décisive », a déclaré le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océan chez Greenpeace Afrique. Il a toutefois rappelé que la signature d’un traité ne suffit pas. « Signer, c’est bien. Ratifier, c’est mieux. Agir, c’est essentiel », a-t-il insisté. Greenpeace appelle désormais ces pays à traduire leur engagement en mesures concrètes : création d’aires marines protégées, renforcement de la surveillance des zones maritimes et respect rigoureux des engagements internationaux.
L’Afrique, longtemps perçue comme spectatrice des décisions environnementales mondiales, démontre ici sa capacité à prendre des initiatives et à jouer un rôle moteur.
« L’Afrique ne doit pas rester en marge. Elle dispose du pouvoir et de la légitimité pour assumer un rôle de premier plan dans la gouvernance des océans », a souligné le Dr Aliou Ba. Dans une région fortement dépendante des ressources marines pour l’alimentation et l’économie, la préservation des écosystèmes océaniques constitue également une question de souveraineté et de justice sociale.
La mobilisation se poursuit. Quelques semaines plus tôt, le Cameroun et le Gabon avaient déjà signé le traité, témoignant d’un élan croissant sur le continent. Greenpeace Afrique exhorte les autres États africains à rejoindre ce mouvement afin que le continent contribue pleinement à la préservation des océans pour les communautés, la biodiversité et les générations futures.
À cinq ans de l’échéance fixée par le traité, l’objectif de protéger 30 % des océans d’ici à 2030 demeure ambitieux mais réalisable, à condition de maintenir et d’intensifier l’engagement politique ainsi que les moyens déployés.
« 2030 approche à grands pas. Il est impératif d’accélérer », a conclu le Dr Aliou Ba.

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