La ministre de la Culture, Khady Diène Gaye, a invité les intellectuels africains, en particulier les chercheurs en anthropologie, à davantage veiller à ce que ”l’expérience des Noirs” devienne ”une expérience d’autodétermination, de libération et de liberté” pour les générations futures.

‘’Nous devons veiller à ce que, pour les générations futures, l’expérience des Noirs soit une expérience d’autodétermination, de libération et de liberté, car c’est maintenant notre moment’’, a souligné Mme Gaye, également en charge du département de la Jeunesse et des Sports.

Elle intervenait, mercredi, à la cérémonie d’ouverture d’une conférence internationale axée sur l’”anthropologie et l’expérience noire”.

Cette rencontre de quatre jours organisée à Dakar a enregistré la présence de plusieurs anthropologues d’Afrique et de la diaspora.

Khady Diène Gaye a ainsi relevé le caractère “crucial” de l’anthropologie dans cette quête d’une affirmation de l’identité culturelle des Noirs.

Elle a toutefois déploré le fait que cette discipline “n’a pas une grande histoire lorsqu’il s’agit de l’Afrique et du monde noir”.

Dans cette perspective, la ministre a invité les anthropologues du continent africain à s’inspirer de la démarche méthodologique du savant sénégalais Cheikh Anta Diop. Selon elle, ce dernier a prôné un alignement des recherches sur les besoins des peuples noirs d’Afrique et des communautés diasporiques.

Evoquant une série de ruptures économiques, politiques, écologiques et culturelles caractérisant le monde d’aujourd’hui, Mme Gaye est d’avis que l’Afrique s’offre plusieurs possibilités pour son affirmation sur la scène internationale.

‘’À ce moment de l’intensification globale de la suprématie blanche, du fascisme, du génocide, ainsi que des attaques sur la bibliothèque coloniale, nous avons plus que jamais besoin de l’œuvre des anthropologues noirs’’, a insisté la présidente de l’Association des anthropologues noirs, Jemima Pierre.