La 32e session ordinaire du Conseil d’administration du Fonds de solidarité africain (FSA) a levé ses rideaux, ce jeudi 17 avril 2025, à Dakar, sous la présidence du ministre du Budget et gouverneur du FSA pour le Sénégal, Cheikh Diba.

Lors de la cérémonie de lancement des travaux aux côtés du directeur général du FSA, Abdourahmane Diallo, et du président du Conseil d’administration du fonds, Jean-Jacques E. N’Guema, l’argentier de l’État a invité le FSA à se connecter davantage aux priorités des États membres. Ce, tout en soulignant la synergie entre les ambitions de la Vision Sénégal 2050 et les missions du FSA, en adéquation avec les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

« Nous nous réunissons à un moment charnière où l’Afrique, fort de son un milliard 400 millions d’habitants et de son économie en pleine mutation, se positionne comme un acteur majeur de la croissance mondiale. Pour pleinement tirer parti de cette dynamique, nos États ont besoin d’instruments puissants comme le FSA, capables de soutenir leurs ambitions de souveraineté, de transformation et de développement durable », déclare le ministre qui croit que « (…) le FSA doit incarner l’Afrique des solutions en se connectant davantage aux priorités nationales de ses États membres ». 

Selon M. Diba, l’institution dirigée par Abdourahmane Diallo « n’est pas seulement un outil de financement ». Elle est, à l’en croire, « avant tout le symbole de notre solidarité panafricaine, un levier stratégique pour structurer le développement endogène de nos économies en parfaite harmonie avec les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)".

Le fonds regroupe, à ce jour, 23 États membres couvrant les principaux blocs économiques du continent : 10 pays membres de la CEDEAO (dont les trois pays de l’AES), quatre pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), cinq pays de la COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe) et un membre de l’Union Maghreb arabe (UMA). Une représentativité qui illustre, d’après le ministre du Budget, « la volonté commune de nos États de bâtir une Afrique intégrée, résiliente et prospère ».

Puissant levier de financement, le cumul des interventions du FSA au Sénégal au 31 décembre 2024 s’élève à 353 milliards de francs CFA, « représentant 10,99 % du volume total de ses opérations en garantie », se réjouit Diba. Un montant qui a concerné 71 projets et qui a permis «de mobiliser des financements de l’ordre de 612 milliards CFA ».

Listant, pour sa part, les résultats du FSA, M. Diallo cite : « 870,6 milliards F CFA d’interventions dans les États membres ; 1 560 milliards F CFA de financements mobilisés, plus de 10 000 emplois créés, plusieurs programmes d’accompagnement des PME-PMI, un résultat en hausse de 48,5 % et un coefficient d’exploitation qui s’est stabilisé à 0,49 ».

Des performances saluées par les structures de notation qui ont approuvé la crédibilité du fonds à travers « la notation Investment Grade (Baal) par Moody’s, la notation AAA en monnaie régionale par GCR Rating, la confirmation de la certification ISO 9001 :2015 et la note A de l’AIAFD ».

Résolument tourné vers l’avenir, le FSA entend « se positionner comme un moteur de croissance et un catalyseur de prospérité partagée, incarnant l’Afrique de demain ».