Industries extractives : Matam contribue à hauteur de 5,664 milliards FCFA au budget national en 2023, selon l’ITIE
Industries extractives : Matam contribue à hauteur de 5,664 milliards FCFA au budget national en 2023, selon l’ITIE

Industries extractives : Matam contribue à hauteur de 5,664 milliards FCFA au budget national en 2023, selon l’ITIE

Industries extractives : Matam contribue à hauteur de 5,664 milliards FCFA au budget national en 2023, selon l’ITIE
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Le Rapport 2023 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) révèle une contribution globale du secteur extractif sénégalais de 380 milliards FCFA, contre 275 milliards FCFA en 2022, soit une hausse significative. Sur ce montant, 346,19 milliards FCFA ont été directement versés au budget de l’État. Le secteur minier, en particulier, a enregistré une progression notable, avec des revenus passant de 235,71 milliards FCFA en 2022 à 332,43 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de 96,72 milliards FCFA.
 
Dans la région de Matam, les entreprises minières ont contribué à hauteur de 5,664 milliards FCFA en 2023, contre 1,946 milliards FCFA en 2022, selon les données présentées lors d’un comité régional de développement ce lundi. La Société Minière de la Vallée du Fleuve (SOMIVA), exploitante des phosphates de Matam, a joué un rôle clé en versant directement 5,22 milliards FCFA au budget national, contre 1,926 milliards FCFA en 2022. Avec une production annuelle de 594 170 tonnes de phosphate naturel, d’une valeur commerciale estimée à 33 milliards FCFA, SOMIVA a également consacré 168 millions FCFA à des paiements sociaux volontaires, principalement dans les domaines de l’éducation, de l’appui institutionnel et de l’aide aux collectivités territoriales.
 
Pour le président de l’ITIE Sénégal, Thialy Faye, la région de Matam se positionne comme une zone à fort potentiel industriel. Il souligne que la vision « Sénégal 2050 » accorde une importance stratégique à l’industrialisation, notamment à travers le développement de filières prioritaires comme les phosphates. Cette ambition vise à « bâtir une économie attractive et robuste, centrée sur la valorisation des ressources naturelles et la création d’emplois ». M. Faye a rappelé les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, qui, lors d’une visite à Matam en 2024, avait exprimé la volonté du gouvernement de faire de la région « un poumon économique » grâce à une exploitation optimale et une transformation locale des phosphates, notamment dans la commune de Ndendory.
 
Le président de l’ITIE a également insisté sur l’importance d’un engagement collectif pour garantir une gestion transparente et inclusive des ressources naturelles. Les efforts conjoints de l’ITIE et de la Commission Nationale pour la Promotion du Contenu Local (CNSCL) doivent être renforcés pour que ces ressources profitent à tous les Sénégalais, en particulier aux communautés directement impactées. À Matam, le défi consiste à concilier rentabilité économique et préservation écologique, conformément aux articles 22 et 24 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui garantissent le droit au développement économique et à un environnement sain.
 
 






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