Vulgarisation de la finance islamique au Sénégal : La BIS décline sa nouvelle démarche pour porter son modèle auprès du grand public
Vulgarisation de la finance islamique au Sénégal : La BIS décline sa nouvelle démarche pour porter son modèle auprès du grand

Vulgarisation de la finance islamique au Sénégal : La BIS décline sa nouvelle démarche pour porter son modèle auprès du grand public

Vulgarisation de la finance islamique au Sénégal : La BIS décline sa nouvelle démarche pour porter son modèle auprès du grand
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La Banque islamique du Sénégal (BIS) veut désormais co-construire une vision et une action collective au service d’un modèle de finance qui respecte les valeurs communes du pays. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé une grande conférence sur la finance islamique. Cette rencontre, qui s’est tenue ce samedi 12 avril 2025, à la salle de conférence Moustapha Sall de la Résidence Abass Sall, sis à Dakar, a été présidée par Mme Aminata Faye Seck, Directeur général de la Banque islamique du Sénégal. Elle a enregistré la présence massive d’imams, d’oulémas, de communicateurs religieux, de partenaires et amis de la BIS, notamment Imam Dame Ndiaye, président de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (LIPS) ; Pr Djim Dramé, directeur des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en arabe ; Oustaz Alioune Sall, prédicateur ; M. Babacar Ndoye, ancien Directeur général de la BIS ; M. Omar Mbodj, ancien Directeur général de la BIS ; M. Boubacar Corréa, ancien Directeur général, administrateur de la BIS ; Dr Adama Dièye, membre du CCI de la BIS.
 
Objectif : « constituer une communauté de prescripteurs, capables d’éduquer, de vulgariser, et de porter ce modèle auprès du grand public »
 
Il s’agit ici d’une rencontre avec les prescripteurs placée sous le signe du dialogue et du partenariat. Elle s’inscrit dans une démarche simple mais ambitieuse : faire connaître la finance islamique, et plus spécifiquement faire comprendre le modèle de la banque, ses offres et ses engagements et prendre en compte les préoccupations des clients.
 
Aujourd’hui, le défi majeur de la Directrice générale de la Banque islamique du Sénégal (BIS) est de vulgariser la finance islamique auprès d’une population à majorité musulmane, naturellement acquise au concept de la finance islamique, mais en manque de confiance sur la conformité des activités de finance islamique au Sénégal. Selon Mme Aminata Faye Seck, la finance islamique « ne peut se développer sans relais crédibles, pédagogues et respectés ». D’où la nécessité pour elle, de constituer une communauté de prescripteurs, capables d’éduquer, de vulgariser, et de porter ce modèle auprès du grand public ».
 
« Nous ne sommes pas ici pour vendre un produit bancaire. Nous sommes ici pour co-construire une vision et une action collective au service d’un modèle de finance qui respecte nos valeurs communes », a-t-elle expliqué. Avant de souhaiter que cette rencontre soit un point de départ pour des initiatives conjointes.
 
« La Banque islamique du Sénégal, que j’ai l’honneur de diriger, est une institution unique en son genre dans notre paysage bancaire. Créée en 1982, la BIS est née de la volonté d’acteurs publics et privés de promouvoir une finance éthique, inclusive et conforme aux principes de la charia. Notre capital est aujourd’hui composé d’actionnaires de références : l’Etat du Sénégal, la Banque islamique de développement (BID) et ses sociétés affiliées (ICD, ITFC, etc.), des investisseurs institutionnels et des partenaires privés nationaux. Ce mix d’acteurs traduit notre ancrage national et notre dimension internationale », a d’emblée souligné Mme Aminata Faye Seck.
 
Elle ajoute : « La banque, qui occupe la troisième place sur une trentaine en parts de marché cumulées, participe considérablement au développement économique du pays. Depuis notre création, nous avons su évoluer pour répondre aux besoins d’un marché en constante mutation, tout en maintenant notre engagement fondamental : respecter les principes de la finance islamique dans toutes nos opérations ».
 
Evolution du cadre règlementaire
 
Ces dernières années, la Banque islamique du Sénégal a connu une importante progression qui a été possible grâce à l’évolution du cadre règlementaire. En effet, le contexte réglementaire de la finance islamique s’est fortement structuré ces dernières années. La BCEAO a notamment adopté un cadre juridique permettant aux institutions financières islamiques (banques comme microfinances) d’opérer avec plus de visibilité. A l’échelle nationale, des textes spécifiques permettent désormais aux banques islamiques d’offrir des produits alignés avec les exigences de la charia, tout en assurant une transparence conforme aux règles bancaires classiques.
 
Produits conformes à la finance islamique
 
Ce cadre juridique a permis à la BIS de décliner ces dernières années une gamme variée de produits. Il s’agit de comptes de dépôt, de financements (Moudaraba, Mourabaha, Ijara, Salam), ou encore des offres d’investissement participatif. Ces produits, selon Mme le Directeur général de la Banque islamique du Sénégal, sont conçus pour répondre aux besoins de tous les agents économiques de la population, particuliers, entrepreneurs, TPE, PME, grandes entreprises, entre autres, tout en respectant les principes d’équité, de transparence et de partage des risques.
 
Un dispositif de gouvernance charia centré autour de trois axes
 
Mme Aminata Faye Seck renseigne qu’elle a « rigoureusement » appliqué les orientations de la BCEAO à la BIS en mettant en place un dispositif de gouvernance charia autour de 3 axes, à savoir : un département charia, garant au quotidien de la conformité des produits et opérations de la banque ; un audit interne charia, pour vérifier le respect strict des principes de la finance islamique ; et enfin, un Sharia Board (Conseil de conformité interne), composé d’érudits nationaux internationaux, qui valide les produits de la banque, formule des avis consultatifs sur les grandes orientations et délibère sur les activités de la banque après chaque arrêté de compte.
 
Avec ces trois composantes, Mme Seck soutient que son dispositif de gouvernance est « un signal d’engagement fort à assurer que ses ambitions commerciales restent ancrées dans les valeurs de la finance islamique ».
 
Au cours de la rencontre, les conférenciers sont revenus sur les enjeux et les avantages de la finance islamique dans l’économie des pays comme le Sénégal. L’imam Dame Ndiaye, qui a exposé sur la finance islamique et son développement au Sénégal, a souligné que la différence entre la banque islamique et les banques classiques, c’est le risque.
 
M. Souhaibou Diop, chef du département Charia à la BIS, quant à lui, a fait une présentation sur « L’état des lieux : écosystème, cadre réglementaire et gouvernance de la BIS ». Il a également exposé sur « La conformité islamique des activités de la BIS.
 
Le Dr Ahmed Lamine Athie, membre de la Charia de la BOARD BIS, a fait une contribution sur le rôle du CCI.
 
L’offre de produits et services de la BIS a été présentée par Mamadou Ba Cissé, directeur retail et réseau de distribution, et M. Massiré Sylla, directeur clientèle entreprises et financements structurés.
 
Les autres participants, notamment les experts en finance islamique ont tous pris la parole pour apporter leur contribution. Les partenaires ont également eu l’occasion d'exprimer leur satisfaction par rapport à l’accompagnement de la BIS dans leurs activités quotidiennes.
 






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