Intégration de l’ENDSS à l’UCAD : polémique autour des qualifications des enseignants
Intégration de l’ENDSS à l’UCAD : polémique autour des qualifications des enseignants

Intégration de l’ENDSS à l’UCAD : polémique autour des qualifications des enseignants
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L’École Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS) a été rattachée à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) par le décret n°2023-347 du 21 février 2023, conformément à la loi n°2015-26 du 26 décembre 2015 et aux recommandations de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, ainsi qu’aux exigences de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) pour les écoles paramédicales. Cependant, cette intégration suscite des tensions, notamment autour du niveau académique du corps enseignant et des critères d’accès au statut de Personnel Enseignant et de Recherche (PER).
Le principal point de friction concerne les qualifications des enseignants de l’ENDSS. Aucun d’entre eux ne détient un doctorat, diplôme requis pour intégrer le PER des universités selon les standards internationaux. La majorité possède un master, mais certains n’ont qu’une licence, un diplôme de technicien supérieur (Bac+2), voire un BEFEM avec quelques années d’expérience. Des techniciens supérieurs de santé (Bac+2) revendiquent néanmoins leur intégration au PER, une demande qui se heurte à l’exigence minimale d’un doctorat, jugée essentielle pour garantir la qualité de l’enseignement universitaire.
Pour répondre à ce défi, des dispositions transitoires ont été mises en place, incluant des formations doctorales en sciences infirmières en partenariat avec des institutions canadiennes. Cependant, des critiques émergent. Une note de mise au point d’un groupe d’enseignants souligne qu’« aucune université au monde ne recrute des enseignants avec un niveau inférieur au master, encore moins au Bac+2 ». Ils estiment incohérent qu’un enseignant sans master coordonne des formations de ce niveau. Par ailleurs, certains accusent des enseignants proches de la retraite de vouloir accélérer l’adoption d’un décret pour prolonger leur carrière de cinq ans.
Contrairement à certaines rumeurs, les enseignants ne demandent pas le départ de leur directeur. Ce dernier est perçu comme un acteur clé dans l’universitarisation de l’ENDSS, ayant travaillé avec l’ancien recteur de l’UCAD, Amadou Aly Mbaye, pour faciliter cette intégration. Il est également impliqué dans le renforcement des compétences des enseignants, notamment via l’accès à des formations diplômantes.

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