Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagamé ont eu un entretien à Doha (Qatar), mardi, à l’issue duquel les deux dirigeants ont convenu de poursuivre leurs discussions en vue “d’établir des bases solides pour une paix durable”, rapporte le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux dirigeants africains ont ”réaffirmé l’engagement de toutes les parties en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel”, à l’issue de cette rencontre sous médiation de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani.

La diplomatie qatarie assure que les présidents Tshisekedi et Kagamé ont “convenu de la nécessité de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d’établir des bases solides pour une paix durable”. Ils promettent dans le même temps de renforcer ”l’engagement commun en faveur d’un avenir sûr et stable pour la République démocratique du Congo et la région”.

Alors que l’Angola, médiateur de l’Union africaine (UA) dans cette crise, informait que les négociations de paix prévues à Luanda entre Kinshasa et le M23 n’avaient finalement pas eu lieu, le groupe armée actif dans le Nord-Kivu ayant refusé d’y prendre part, le Qatar annonçait, contre toute attente, que des discussions entre Tshisekedi et Kagamé s’étaient tenues dans la journée à Doha.

Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo s’est intensifié ces derniers mois, avec l’offensive d’envergure lancée en janvier par le M23, soutenu par le Rwanda selon des experts de l’ONU et qui affirme défendre les intérêts des Tutsi dans la région.

En l’espace de quelques semaines, le M23 a réussi à s’emparer de deux grandes villes de l’est congolais, à savoir Goma et Bukavu, au prix de plusieurs milliers de morts, selon l’Organisation des Nations unies et le gouvernement congolais. Il s’y ajoute des centaines de milliers de personnes déplacées.

L’est du Congo, région riche en ressources et frontalière du Rwanda, est ravagé depuis trente ans par des violences impliquant une multitude de groupes armés ainsi que certains pays voisins qui entendent défendre de cette manière leurs  intérêts notamment économiques.