La Marine nationale sénégalaise a réceptionné, mercredi, le “Cayor”, présenté comme la troisième unité de sa série de patrouilleurs lance-missiles OPV 58S (Offshore Patrol Vessel), a constaté l’APS.
Ce patrouilleur de fabrication française porte le nom de l’ancien “glorieux royaume du Cayor”. Il a une longueur de 62,82 m et une largeur de 9,5 m, avec un déplacement de 735 tonnes en pleine charge, a-t-on appris lors de la cérémonie consacrée à sa réception, en présence du contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la Marine nationale.
Son autonomie “est de 25 jours pour 40 personnes en mer. Sa distance franchissable est de 10 mille nautiques, soit 22 mille km”, a expliqué Jules-Marie Ndour, capitaine de frégate et commandant de la flotte du Cayor.
Il a souligné que ce patrouilleur est doté d’un “système d’arme puissant”, essentiellement constitué de “canons, d’une artillerie légère et lourde, de missiles”.
L’infrastructure est aussi équipée de moyens de détection et de communication “très sophistiqués”, lui permettant de rester en permanence en contact avec l’état-major, selon l’officier.
“Cette capacité de frappe au combat du patrouilleur Cayor, conjugué à la volonté de l’équipage qui s’inspire de nos vaillants résistants, fait que tout agresseur venant de la mer la prend en compte”, a-t-il lancé.
Selon le capitaine de frégate Ndour, “le Cayor est un outil dissuasif qui viendra contribuer activement aux missions assignées à la Marine nationale”.
“Il effectuera des missions de défense militaire et celles d’actions de l’État en mer, notamment la protection des ressources halieutiques et la sécurisation des installations de pétrole et de gaz”, a-t-il ajouté.
Le capitaine de frégate Jules-Marie Ndour considère que ce patrouilleur est “une véritable sentinelle”, qui permettra de garantir et de protéger les intérêts vitaux du Sénégal.
“La mission principale consistait à travailler avec les chantiers pour produire un navire conforme à une spécification technique qui a été signée entre l’État du Sénégal et les chantiers de Piriou (France)”, a quant à lui indiqué l’officier en charge du suivi des travaux de construction des trois navires, le capitaine de frégate Ousmane Ndiéguène Niang.
Il appartient à un type de navires de dernière génération qui respectent toutes les nouvelles normes de construction, selon l’officier.
“Durant notre séjour, nous avons pu découvrir des points critiques qui permettent d’optimiser le coût de possession des navires, et surtout, de pouvoir réduire les dépenses dans le cadre de la maintenance”, a-t-il expliqué.
Il a précisé que ces navires ont été livrés avec des pièces de rechange, pour accompagner la disponibilité dans la phase exploitation par la partie sénégalaise.
“Les équipages ont suivi différentes formations. Ils ont donc gagné en capacité. Ce qui permet d’assurer la mise en œuvre, l’entretien et la maintenance des navires durant leur exploitation ici au Sénégal”, a-t-il dit.
C’est à bord d’un vaisseau de la Marine nationale naviguant en haute mer que la presse a pu découvrir et admirer ce patrouilleur arrivé de la ville de Brest, en France, et escorté de ses sisterships, le “Walo” et le “Niani”, mis en service en juin et en décembre 2023 respectivement.
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