Abdou Karim Fofana, Ministre, Porte-parole du Gouvernement : « LE DISPOSITIF DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ MIS EN PLACE PAR L’ÉTAT A… »
Abdou Karim Fofana, Ministre, Porte-parole du Gouvernement : « LE DISPOSITIF DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ MIS EN PLACE PAR L’ÉT

 Abdou Karim Fofana, Ministre, Porte-parole du Gouvernement : « LE DISPOSITIF DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ MIS EN PLACE PAR L’ÉTAT A… »

Abdou Karim Fofana, Ministre, Porte-parole du Gouvernement : « LE DISPOSITIF DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ MIS EN PLACE PAR L’ÉT
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Réveil douloureux. La tension a viré au drame hier. D’après le bilan officiel, neuf morts ont été recensés, après les heurts qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, fait le point au lendemain des événements. Il répond au micro de iradio.

Quelle est la situation au lendemain des émeutes ?

« On a noté une accalmie depuis ce matin. Il y a eu des actions violentes sur le territoires par ci et par là. Nous avons noté la présence de personnes armées, encagoulées mais aussi de beaucoup de pillards qui se sont (acharnés) sur des magasins et autres. Le dispositif de défense et de sécurité mis en place par l’Etat a bien résisté à ces organisations criminelles. Sur cette base, nous avons continué le travail toute la nuit. Ce matin, nous avons noté une accalmie. »

Y a-t-il eu des arrestations des pillards dont vous parlez ?

« Il y a eu beaucoup d’arrestations durant toute la nuit. Parce que ce qu’ils visaient, c’est les fondements de la République. Vous avez noté depuis des mois, des insultes et des menaces sur les réseaux sociaux. On est parti d’une histoire judiciaire entre deux personnes pour le transférer sur le terrain politique. Finalement, nous notons beaucoup d’actions subversives visant l’autorité de l’État. Les actions subversives se passent sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le terrain. Des personnes organisées, encagoulées, armées, qui essaient de faire sortir des foules. »

Quid de la restriction sur les réseaux sociaux ?

« Il y a des questions de sécurité nationale. Lorsqu’on note des appels aux émeutes, à la violence, l’incitation à la haine sur ces réseaux sociaux-là, l’État a le devoir de faire ce type d’actes qui nous viennent de Sénégalais établis à l’extérieur et aussi au niveau national. C’est un acte de responsabilité que de restreindre l’accès à ces réseaux sociaux qui sont aujourd’hui porteurs de ces messages de haine. »

Après les neuf morts hier, on en est depuis le début de cette affaire Sonko / Adji Sarr à pratiquement 26 morts.

« C’est très regrettable. C’est là où on note la volonté de ces gens qui s’attaquent à l’Etat du Sénégal. Parce que depuis 1960, on a vu beaucoup de problèmes politico-judiciaires impliquant des personnalités politiques, mais de là à vouloir saper les fondements, pousser les jeunes à aller attaquer des brigades de gendarmerie ou des commissariats de police, c’est extrême. Quand on le fait, on est quasiment dans une situation de guerre vis à vis de l’Etat du Sénégal. Parce que ce n’est pas un parti politique contre un autre. Ce n’est pas des Sénégalais contre d’autres. C’est des actions qui visent à déstabiliser la République du Sénégal, avec ses alliés, organisations et ses institutions. Il faut corréler le discours, qui vise la République, aux actions. Face à cela, nous avons le devoir de préserver la République, notre forme d’organisation politique, mais aussi la paix, la quiétude et la sécurité des personnes et des biens. »

Sur le terrain, on a remarqué que l’Armée est sortie. Qu’est - ce que cela veut dire ?

« C’est pour préserver la paix et la sécurité. Nous sommes dans une situation où il y’a des personnes armées qui attaquent des personnes. Vous l’avez vu sur les réseaux sociaux, sur l’autoroute à péage, des personnes encagoulées armées. Lorsqu’on est dans cette situation, on doit mettre en œuvre tous les moyens de défense. Avoir un avis ou une opinion politique, c’est une chose. Mais, vouloir mener des actions subversives vis à vis de l’Etat, des Institutions, des personnes et des biens, ça, c’est autre chose. Nous avons le devoir de préserver la République. »

Pour l’opposition radicale, c’est pour empêcher à Ousmane Sonko d’aller à l’élection présidentielle 2024.

« C’est une rengaine qu’on entend depuis des années. Mais, ce n’est pas l’Etat du Sénégal qui a arrêté Ousmane Sonko. Dans l’histoire du Sénégal, il faut noter une chose. Mamadou Dia, Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck ont été attraits à la barre par l’Etat du Sénégal. Mais ici, c’est une personne qui a porté plainte (pour viols et menaces de mort). La Justice a suivi. Je ne vois pas quel est le lien sauf si on veut faire un commentaire politico-politicien tiré par les cheveux et expliquer aux Sénégalais que tout ce qui arrive à Ousmane Sonko est le fait de l’Etat. Comme le disait madame Aminata Touré. Ce n’est pas l’Etat ni Benno Bokk Yakaar (BBY) qui gèrent le carnet de rendez-vous de Sweet Beauty. »

La violence n’écorne-t-elle pas l’image de la démocratie sénégalaise ?

« Naturellement. Mais, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a quelque chose de plus grave, et nous sommes responsables de cela. Qu’est ce qui est arrivé ? On a de nouveaux acteurs politiques qui sont très violents dans leur discours et leurs actions. Nous avons connu toutes les situations politiques dans les périodes préélectorales mais, ça s’est toujours réglé. Il y a eu de la violence, des mots ont volé très haut mais, on n’a jamais eu des personnes recrutées, qui attaquent des maisons de responsables d’obédience politique (divergente). J’ai même entendu dire que la greffière de la chambre criminelle a été attaquée. Ce sont des actes anti-républicains. On vote au Sénégal depuis 1960 mais, on n’a jamais eu ce type de rapport. Si vous n’avez pas la même opinion politique, on vous insulte sur les réseaux sociaux. Si vous n’êtes pas d’accord, on envoie des personnes incendier vos biens. Ce n’est pas de la démocratie. C’est le fait de cette nouvelle opposition liée au parti Pastef. »

Quel impact sur l’économie ?

« C’est toujours regrettable. C’est la raison pour laquelle, il nous faut travailler rapidement pour revenir à la sérénité. Parce que le Sénégal, son premier atout à l’international, ce n’est pas le pétrole et le gaz, c’est la stabilité. C’est la raison pour laquelle, les hommes politiques comme Ousmane Sonko font du tort à la nation sénégalaise. Puisque pour leurs propres intérêts, ils sont capables d’ébranler les fondements de notre société. C’est pour cela que tous les républicains doivent se réunir autour d’un bloc pour faire face à cette tentative de déstabilisation. »

La question du 3e mandat cristallise aussi la tension.

« Ça aussi, c’est un argument tiré par les cheveux. Vous avez entendu le Président Macky Sall, lors du dialogue. On ne peut pas lui imposer ce que la Constitution ne lui impose pas. C’est antirépublicain. Aujourd’hui, ce qui est en jeu, c’est la stabilité du pays ».

 

 

 







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