50 millions de nos francs, c’est la somme que la famille de A. D. réclame à Sitor Ndour. Le responsable politique est jugé présentement devant la chambre criminelle pour les faits de viol. L’audience a été suspendue la semaine dernière après les interrogatoires. À sa reprise ce matin, ce sont les avocats de la partie civile qui ont pris la parole en premier pour défendre les intérêts de la fille de 17 ans au moment des faits. Les robes noires estiment que Sitor Ndour est coupable des faits qui lui sont reprochés. Cependant, Me Kayossi et ses confrères demandent à la chambre criminelle de ne pas se fonder sur le certificat médical et le procès-verbal de la gendarmerie. Selon les robes noires, ces deux documents ont été falsifiés pour blanchir l’accusé. « Lorsqu’il s’agit de viol, le certificat médical n’est point déterminant. J’avais sollicité du tribunal la comparution des hommes de l’art qui ont établi ce document. Parce que nous avons beaucoup de chose à dire sur ce certificat médical », a dit Me Kayossi. Avant de poursuivre : « tout a été manigancé et tout a été falsifié par les gendarmes. Certains documents ont disparu. Par ailleurs, Sitor a négocié et quand on est innocent on négocie pas. La réalité c’est que Sitor a violé cette fille. C’est grave ce qui s’est passé et la plus grande sanction c’est celle de sa conscience. Les choses ont été déséquilibrées à cause des gendarmes et des médecins ».

Poursuivant, la robe noire a soutenu que : « Sitor ne cherchait pas une nounou. Il cherchait une épouse de substitution. Il cherchait quelqu’un sur qui il pouvait assouvir sa forte libido sans aucune contrepartie. Mais, il a eu affaire avec une fille digne qui n’est pas impressionnée par les biens de Sitor Ndour ». Au finish, la partie civile a réclamé 50 millions de francs CFA en guise de réparation.