Dialogue social : LE GOUVERNMENT LANCE LE PLAN "ZÉRO GRÈVE, ZÉRO CONTENTIEUX"
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Sur instruction du chef de l’État, Macky Sall, formulée en Conseil des ministres du 5 mai 2021, un plan national de renforcement du dialogue social a été élaboré, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), la coopération allemande, à travers GIZ et le Haut conseil du dialogue social (HCDS).

Présidant la cérémonie de lancement du plan en question, ce lundi 20 décembre, le ministre du Travail, Samba SY, a insisté sur « le contexte de reprise incertaine du fait de la persistance de la pandémie de la Covid-19. » En effet, a-t-il appuyé, « au niveau mondial, si l’on se fie à la 8e édition de l’Observatoire de l’OIT, la reprise sur le marché du travail, suite aux bouleversements suscités par la pandémie, reste stagnante en 2021. De légers progrès ont été enregistrés depuis le quatrième trimestre 2020. Selon la même source, dans la même période, la croissance de la productivité du travail, au niveau mondial, ralentit de manière significative, avec une croissance négative dans les milieux à faibles revenus. »

Par conséquent, a-t-il averti : « les défis seront de plus en plus pressants pour le marché du travail eu égard à notre ambition de maintenir et de créer des emplois massifs et décents. Voilà pourquoi, il est impératif en tant qu’acteurs du monde du travail, quel que soit notre positionnement que nous ne perdions jamais de vue le monde dans lequel nous sommes en train de nous mouvoir. »

Abordant la recrudescence des mouvements de grève dans la Fonction publique notamment dans les secteurs de l’Éducation, la Santé, mais aussi dans les Transports et l’Enseignement supérieur, il a concédé que ces « convulsions participent de la marche normale des choses. » Cependant, s’est-il empressé d’ajouter : « les uns et les autres avons intérêt à ne pas perdre de vue la réalité des moments dans lesquels nous sommes. » Il a insisté sur « le dialogue social et le tripartisme » comme « voie privilégiée pour contenir les répercutions de la crise et réussir la crise. »

En face, au moment où le front social est en ébullition, les travailleurs attendent « des solutions pérennes », à travers « l’engagement de tous les acteurs pour créer des conditions d’un dialogue social franc, inclusif et porteurs d’espoir pour tous. » Un objectif « qui ne peut se réaliser sans la transparence, le respect des accords signés, sans une confiance mutuelle entre les partenaires. »

Pour les employeurs également représentés, le souhait exprimé est « de travailler plus et mieux avec zéro contentieux social, zéro grève, zéro paralysie dans le secteur d’activités ou d’entreprise » afin de « partager les fruits de la croissance », à travers « le maintien de la cohésion sociale, gage de notre progrès économique. »

Par ailleurs, d’après le document parcouru par Emedia, il est essentiel, en termes de défis, « de renforcer les structures et institutions de dialogue social, le cadre juridique de l’Institution tripartite nationale de dialogue social, de systématiser le dialogue social comme valeur essentielle du vivre ensemble, promouvoir une culture du dialogue, construire la volonté commune, former les acteurs pour un nouveau leadership, mettre à jour les conventions collectives de branche et mettre en place des cadres appropriés de dialogue pour les acteurs du secteur informel afin de faciliter leur formalisation. »

Bien que le dialogue social soit une véritable tradition, au Sénégal. L’exercice rencontre, en revanche, des limites ainsi déclinés par le document : « l’émiettement syndical illustré par la floraison de syndicats du même secteur, l’absence de mécanisme obligatoire de régulation avant l’exercice du droit de déposer un préavis de grève (la procédure de règlement des différends collectifs entre l’Eétat employeur et les organisations syndicales du secteur public n’offrant pas aux parties suffisamment de temps pour négocier dans un climat serein). » A cela s’ajoutent : « l’imprécision, le manque de consensus autour des procédures légales de règlement de différends collectifs de travail, d’exercice du droit de grève et du pouvoir de réquisition dans la Fonction publique, qui ne militent pas pour une gestion efficace des conflits ».

Le lancement fait, il reste le défi de la vulgarisation du plan. Des activités sont prévues, dans ce sens.







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