Lancement des travaux de l’aéroport de Matam : La carte postale du nord va s’embellir
Lancement des travaux de l’aéroport de Matam : La carte postale du nord va s’embellir

Lancement des travaux de l’aéroport de Matam : La carte postale du nord va s’embellir

Lancement des travaux de l’aéroport de Matam : La carte postale du nord va s’embellir
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Les travaux de construction de l’aéroport Ourossogui-Matam ont été lancés, hier, par le Chef de l’Etat. Le Fouta va enfin avoir une infrastructure aéroportuaire digne de ce nom qui pourrait devenir un levier de développement économique.

A la sortie de Ourossogui, sur la route de Linguère, du côté gauche, un vaste terrain plat à la clôture défectueuse s’offre à la vue. Une longue piste en latérite s’étire au milieu de cette steppe arbustive ployant sous une chaleur ardente. Dans ce lieu désertique soumis aux rafales de vents chauds et poussiéreux, seul un petit bâtiment peint en jaune témoigne d’un signe de vie. N’eut été l’inscription sur la plaque fixée au fronton de cette bâtisse, difficile d’imaginer que ce décor est l’aérodrome de Ourossogui-Matam. A part une manche-à-vent archaïque et un poteau métallique qui renvoie un air d’antenne, l’aérodrome est dépourvu du minimum nécessaire pour la navigation aérienne. Ni tour de contrôle, ni piste digne de ce nom, ni logements d’astreinte, ni balisage, « même la station météorologique ne se trouve pas dans l’enceinte de l’aérodrome, mais à Matam », précise Souleymane Ndiaye, Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère du Tourisme et des Transports aériens. Inutile de préciser que dans ces conditions d’incommodité, l’atterrissage, ici, est des plus risqué ; rien n’étant garanti en termes de sécurité et de sûreté.

Un nouvel aéroport régional digne de ce nom

Cette image peu glorieuse de l’aérodrome de Ourossogui-Matam sera bientôt conjuguée au passé. Dans quelques mois, au même endroit, sortira de terre un aéroport régional « moderne répondant aux normes de l’Oaci », précise Souleymane Ndiaye. Le Chef de l’Etat a profité de sa tournée économique à Matam pour procéder, hier, au lancement des travaux. « Le futur aéroport sera aux antipodes de ce qu’on voir actuellement. Il sera modulaire car la plupart des équipements à savoir le hangar, la tour de contrôle, l’aérogare sont préfabriqués République Tchèque », ajoute le Directeur des Infrastructures aéroportuaires.
Le futur aéroport aura une piste d’une longueur de 2200m sur 30m de large avec une voie de circulation parallèle de 135m x 18m. Le projet prendra en charge la reprise du balisage diurne, nocturne et d’axe de piste. L’aérogare passagers est érigée sur une superficie de 1066 m2 intégrant le salon Vip. Le système d’approvisionnement en kérosène sera constitué d’une cuve à Kérosène entièrement reconstruite. L’aéroport disposera également d’une caserne de lutte contre les incendies. Elle sera équipée de deux véhicules d’extinction incendie. Le hangar de stockage des équipements et des véhicules présente les mêmes caractéristiques que celui de l’aéroport de Saint- Louis. La tour de contrôle sera élevée à une hauteur de 15.5 m avec un dispositif technique très moderne garantissant de très bonnes conditions de travail aux opérateurs.

Levier de développement économique

La réalisation de cette infrastructure aéroportuaire dotera la région de Matam d’un levier de développement économique performant, pour exploiter pleinement son potentiel touristique, agricole et industriel. Pour dire que ce projet aura des impacts en termes de création d’emplois et de richesses aussi bien amont qu’en aval. Si l’on sait que la région de Matam est une zone à la fois d’émigration et religieuse par excellence, les retombées sur le plan touristique peuvent être considérables. « Le tourisme religieux pourrait se développer et les émigrés pourraient atterrir directement à l’aéroport Ourossogui-Matam ou transiter par Aibd et éviter ainsi la longue distance de la route », pense Souleymane Ndiaye. Il faut donc s’attendre à ce que le pavillon national Air Sénégal s’y déploie, voire d’autres compagnies. « L’économie de la région va certainement être boostée. Car, un aéroport ce n’est pas uniquement la phase de construction, mais il y a aussi la phase d’exploitation et de maintenance et ce sera la main d’œuvre locale qui sera privilégiée. Sans compter le commerce et les autres activités génératrices de revenus qui vont se développer tout autour », selon lui.

Le Programme de reconstruction des aéroports en marche

Le lancement des travaux de l’aéroport de Ourossogui-Matam, (après ceux de l’aéroport de Saint-Louis déjà très avancés), est une nouvelle étape de franchi par le Programme de reconstruction des aéroports du Sénégal (Pras) qui figure parmi les projets de relance du Hub aérien sous régional du Plan Sénégal Emergent (Pse). Ce programme cher au Président de la République vise à contribuer au désenclavement des régions du Sénégal pour une exploitation optimale de leurs potentialités économiques, notamment du secteur minier, touristique, maraicher etc.
Cet ambitieux programme comprend deux volets. Pour le premier volet, la société tchèque Transcon Electronic Systems a été retenue pour la réalisation des travaux sur une durée de 47 mois, pour un montant de 98,9 milliards de Fcfa financé à hauteur de 85% par l’organisme de financement, la Czech Export Bank et à hauteur de 15% par l’Etat du Sénégal. Cinq aéroports régionaux sont concernés pour cette première phase. Outre Ourossogui-Matam et Saint-Louis, il y a Tamba, Ziguinchor et Kédougou. Les travaux porteront notamment sur le rallongement des pistes, la construction des aérogares suivant des critères modernes, des Tours de contrôle, des bâtiments techniques, la fourniture d’équipements de navigation, de matériel roulant, de stockage et de fourniture de carburant, la réalisation de salons Vip, l’installation de stations météorologiques répondant aux normes techniques de dernière génération et la mise en place des centrales électriques.
Le deuxième volet concerne la mise aux normes des aéroports de Simenti, de Linguère, de Kolda, de Bakel, de Podor, de Kolda, de Kaolack, de Sédhiou et de Cap-skirring







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