E. H. Sall, qui a acheté un terrain à Camberène, a découvert récemment qu’il y a confusion sur la parcelle et que la sienne a été vendue par le Maire de la localité, P. A. Samba. Suffisant pour qu’il traîne ce dernier devant la barre.
Le Maire de Cambérène, P. A. Samba, a été attrait, hier, devant la barre du Tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye pour occupation illégale d’un terrain du domaine national et conclusion d’une convention portant sur un terrain du domaine national. E. H. Sall, qui a acheté une parcelle, il y a quelques années, a découvert récemment qu’il y a confusion sur le terrain et que le sien a été vendu par le Maire de Cambérène, à une dame. Sall s’est dit que s’il laisse la situation sans solution, il peut se retrouver un jour dans la rue parce que son terrain a été vendu à quelqu’un d’autre. Au cours de ses investigations, Sall a découvert que le Maire n’avait pas qualité à vendre. C’est ainsi qu’il a engagé des poursuites judiciaires contre lui.
À la barre, Samba a soutenu qu’il se trouvait en France au moment de la vente et a envoyé l’argent à sa mère pour l’acquisition du terrain. Me Boubacar Dramé de la défense a demandé que les intérêts civils soient réservés. Le représentant du Procureur de la République s’est contenté de requérir l’application de la loi pénale. La défense représentée par Mes Babacar Mbaye et Baba Diop a noté que E. H. Sall a vendu avec un document délivré par un des fils du Khalife des Layènes. Ce sont des titres qui existaient avant l’indépendance. Ils sont destinés à des marabouts qui confient la gestion à leurs fils. La partie civile aussi a exhibé un document délivré par une autorité locale. Il a donc acheté dans les mêmes circonstances que le prévenu. Par ailleurs, la constitution de partie civile pose problème eu égard à l’infraction qui a été retenue, a plaidé la défense. «Samba n’occupe pas le terrain, il l’a vendu. Le domaine national ne peut prospérer en l’espèce puisqu’il est question d’un titre privé. E. H. Sall n’est ni agent judiciaire de l’État, ni l’État du Sénégal pour se constituer partie civile », a conclu la défense qui a demandé la relaxe pure et simple du Maire. Ce dernier sera fixé sur son sort le 27 juillet.
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