Pour exprimer leur refus de passer l’examen blanc, des élèves du Lycée Ndioumacor Faye de Ndiaganiao, dans la commune de Ndiaganiao, centre-ouest du Sénégal, ont mis à sac la salle des professeurs, séquestrant même ces derniers.

En représailles, l’administration a porté plainte contre X afin de situer les responsabilités. Les élèves responsables de ces actes seront sanctionnés en fin d’année.

Selon le coordonnateur de l’unité syndicale d’établissement du SAEMSS, Laye Diagne Senghor, repris par Enquête, "l’administration avait annoncé sa volonté d’organiser un examen blanc dès le début de l’année, en Assemblée générale de rentrée. Tout le monde avait convenu que c’était important, parce que, depuis quelques années, on a constaté qu’on avait de bons résultats au premier tour, mais qu’à chaque fois, ce sont les seconds tours qui plombaient le taux de réussite. Donc, on s’était entendu pour faire un examen blanc, afin de familiariser au moins les élèves avec les épreuves du Bac, de se rectifier et surtout de faire de très bons résultats au second tour."

Mais, ajoute-t-il, les élèves ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils ont entamé un mouvement d’humeur qui a valu à deux de leurs camarades une exclusion temporaire de deux jours (lundi et mardi) par le conseil de discipline. En réaction, "les gosses se sont entendus pour dire qu’ils ne vont pas entrer dans l’école tant que leurs camarades ne sont pas rétablis. Ils ont campé devant l’établissement avant 08 heures. Mais, il y avait déjà quelques élèves dont quatre filles, qui étaient déjà là." A l’en croire, les manifestants ont exigé que ces dernières ressortent de l’école. Et, poursuit-il : "La foule était tellement immense qu’elles ont pris peur. Elles se sont réfugiées à la salle des professeurs. C’est là qu’ils ont commencé à déclencher une vraie intifada et jetant de gros morceaux de pierres sur la salle des profs, à la fenêtre. C’est comme cela que cela s’est passé".

En face, les parents s’engagent à restaurer un "climat plus convivial au sein de l’école".

Toutefois, le Bac blanc a été maintenu et le Préfet s’est engagé à assurer la sécurité des professeurs pour la bonne tenue des épreuves.