Ousmane Sonko ne devrait-il pas se méfier de la bande de radicaux qui ont pris en charge son combat depuis l'éclatement de l'affaire Sweet  Massage ? Aux premiers rangs des combats qui se mènent depuis quelques jours à fort renfort d’appels à l’insurrection, un criminel, Clédor Sène. Il est l’assassin reconnu du juge Babacar Sèye, qui a purgé 17 ans de prison avant de bénéficier d’une amnistie du Président Wade et d’une forte compensation financière. Mais un criminel est toujours un criminel. Après avoir joui du salaire de son crime crapuleux, Clédor Sène retournera à ses anciennes amours : il sera interpellé pour trafic de drogue international avec un bissau-guinéen, dans une affaire de règlement de compte entre grands bandits qui a mal tourné. Clédor Sène, malgré la gravité des accusations, bénéficiera d’une liberté provisoire et d’un enterrement de première classe de cette affaire. Certains diront normal, puisque c’est son mentor Abdoulaye Wade qui était au pouvoir. Depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, Clédor a bénéficié de l’amnésie des Sénégalais pour se refaire une virginité.

Qui sont ses lieutenants ? Karim « houroum harah » et l’insulteur international Assane Diouf. Des délinquants récidivistes sans profession, sans qualification, sans travail, qui bénéficient des libertés qu’offre le Sénégal pour s’offrir une occupation. C’est donc cette bande de malfrats qui entend remplacer Macky Sall et assurer la relève.

C’est cette bande qui dicte sa loi à Ousmane Sonko et qui lui fait l’injonction de ne répondre ni à l’Assemblée nationale, ni aux enquêteurs, une fois son immunité levée. Une erreur, bien entendu. Puisqu'eux-mêmes sont aux arrêts, face à un Etat qui a décidé de ne pas se laisser déborder par une bande de criminels amateurs.

A. FALL