MITSUHIRO FURUSAWA, DIRECTEUR GENERAL ADJOINT DU FMI, SUR LA SITUATION DU SENEGAL
« La croissance a atteint 7,2% en 2017 »

MITSUHIRO FURUSAWA, DIRECTEUR GENERAL ADJOINT DU FMI, SUR LA SITUATION DU SENEGAL

« La croissance a atteint 7,2% en 2017 »
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Le Conseil d’administration a approuvé la demande de dérogation pour inobservation et la demande de modification de critères d’évaluation qui ont été présentées par les autorités. Pareil pour le programme ISPE du Sénégal, le 24 juin 2015. A l’issue des débats, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a affirmé que « les efforts de reforme déployées par le Sénégal dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) et appuyés par l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE) ont contribué à accélérer la croissance tout en préservant la stabilité économique. La croissance a atteint 7,2% en 2017, tandis que le déficit budgétaire a été limité à 3% du PIB. Cependant, les finances publiques se sont détériorées, principalement parce que les prix intérieurs des produits énergétiques n’ont pas variés face à la hausse des prix internationaux. Cette détérioration a été quelque peu compensé par de nouvelles mesures, notamment une révision à la hausse du déficit budgétaire de 2018 à 3,5% ».

D’après lui, « les autorités restent déterminées à atteindre les objectifs budgétaires du programme ISPE. A moyen terme, une augmentation des recettes, grâce à une amélioration de l’administration et à une réduction des dépenses fiscales, un accroissement de l’efficience de l’investissement public et une réforme des prix de l’énergie créeraient un espace qui permettrait de financer les besoins de développement du Sénégal de manière durable. Les autorités ont réduit considérablement les carences dans les opérations de trésorerie et ont largement contenu les besoins de financement supplémentaires, mais il est nécessaire de mettre en place un plan assorti d’un calendrier pour s’attaquer aux obligations qui se sont accumulées dans le secteur de l’énergie. Combiné avec une amélioration de la gestion et de la couverture de la dette, cela favorisera la viabilité des finances publiques ».

Enfin, « les risques entourant l’économie sénégalaise ont augmenté, mais ils restent gérables. Sur le plan interne, le manque de progrès sur des questions budgétaires structurelles telles que la mobilisation des recettes, les subventions énergétiques et les réformes visant à réduire davantage les besoins de financement supplémentaires pourraient compromettre la viabilité des finances publiques. Sur el plan externe, les problèmes de sécurité dans la région pourraient peser sur l’investissement et la croissance. Il convient maintenant de consolider la forte croissance enregistrée par le Sénégal pendant les premières années du programme ISPE en continuant d’opérer des réformes structurelles et en attirant des investissements privés afin de pérenniser une croissance élevée, qui offre des possibilités à tous. Il s’agit de s’attaquer aux obstacles, à l’accès au crédit, au coût de l’énergie et aux questions de fiscalité, tout en améliorant le climat des affaires, notamment en continuant de développer les zones économiques spéciales, trois d’entre elles étant aujourd’hui opérationnelles ».

 

(Source Libération)







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